Jenny et la belle vie
Comme tous les ans à cette époque, j'ai fait un rêve avec Jenny.
Je ne me souviens plus du début, comment on se retrouvait, mais on finissait assis sur un perron, la nuit, place du Vieux Marché, à discuter du passé. Et c'était très agréable, puisque contrairement à la réalité - chose assez rude dans laquelle elle m'a envoyé chier après m'avoir répondu brièvement qu'elle avait sa vie et fait comprendre que je n'étais rien, ce qui fait que j'ai cessé d'écrire pour un long moment le roman que je lui consacrais - là, elle se montrait très douce et attentive, très ouverte au dialogue, et je crois un peu charmée.
Je lui expliquais que j'avais peur qu'elle ait gardé de moi l'image du mec qui n'en foutait pas une, qui écoutait du métal ( puisque c'est pas bien quelqu'un qui écoute du métal ), je lui demandais si elle avait compris pourquoi j'avais arrêté mes études l'année où on s'était retrouvés dans la même classe. Mais tout cela était trop loin pour elle, en fait c'était moi aujourd'hui qui semblais lui plaire. Tout en discutant, je la sentais se rapprocher de moi. Je crois qu'elle finissait par avoir froid et se blottissait contre moi, me prenant la main. Je la serrais très fort. Puis c'était le petit matin, et un jour nouveau s'offrait à moi, à nous...
Bon, rien de bien extraordinaire, mais j'apprécie cette petite visite imaginaire annuelle de sa part.
Sinon, hier matin, j'ai aidé au déménagement de mon frère, qui est parti vivre près d'Anduze, où nous avions passé de belles vacances, étant enfants. Et donc, à propos d'enfants, il se pourrait fort que je ne vois pas beaucoup mon neveu Timothée dans les années à venir. Bon, c'est la vie...