Iota
Entre 318 et 325, une polémique locale entre le pape Alexandre d'Alexandrie et le prêtre Arius s'envenime au point que l'empereur Constantin Ier, après avoir constaté l'impuissance des conciles locaux, prend le parti de réunir un concile œcuménique à Nicée,
qui établira la première version d'une confession de foi. L'hérésie
arienne se décline en deux camps.
D'un côté, les homéens, arianistes au sens strict, pensent que
le Père est Dieu, le Fils, homme, et qu'il est subordonné au Père.
Certains vont plus loin, avançant que le Père et le Fils n'ont
absolument rien à voir : ils se disent anoméens. Face à eux, la tendance orthodoxe est elle-même divisée, entre les Nicéens stricts, dits homoousiens ( d'un terme grec qui signifie « substance » avec le préfixe homo- « même ») pour qui Père et Fils sont consubstanciels, et Nicéens modérés, dits homoïousiens, ( le préfixe homoios signifiant « ressemblant ») selon qui Père et Fils sont semblables mais non consubstantiels.
L'expression « ne pas varier d'un iota », pour signifier « refuser tout
changement, même minime », est probablement une allusion à cette controverse, les termes utilisés par les deux camps orthodoxes ne différant donc que d'un i ( un iota, la plus petite lettre de l'alphabet grec ).
Quand aux arianistes, ils furent finalement excommuniés.